Les Floraisons Dangereuses
Une Chronique Partielle*Epoque
Japon médiéval (et féodal), Ere Edo. Vivez l’âge d’or des samouraïs, ses intrigues, ses conflits, ses perles de sagesse et ses hideuses corruptions.
Région
Japon, région de Michinoku au nord-est de l’île Hondo, zone forestière et montagneuse, fief shogunal. Si l’aventure devient campagne, visitez tout le japon jusqu’à Okinawa en passant par Edo-même.
Oneshot / Initiation
La Succession de Masamune Date (1637)
Aventure / Campagne
Les Floraisons Dangereuses (1642)
A l’origine une aventure pour personnages de bas niveau, alliant enquête, négociation et combat, elle peut devenir campagne si les joueurs développent leurs relations intra et extra-groupe. Qu’ils fassent preuve de perspicacité et ils seront confrontés à des choix moraux influant leur entourage et leur fortune. Les punitions et récompenses qui en découleraient peuvent les emmener jusqu’à avancer dans la hiérarchie shogunale et dans l’empire tout entier.
La Succession de Masamune Date (1637)
Amorce historique
Le 27, c’est le redouté seigneur Masamune Date qui meurt et, avec lui, sa protection des chrétiens, des arts et des lettres, mais aussi sa main de fer sur son vaste domaine. En son temps, cet homme avait balayé quelques vieilles traditions, mené des batailles victorieuses avec puis contre ses pairs et laissé une emprunte solide au nord-est, notamment dans le village de pêche de Sendai, dont il a fait sa ville-château.
Si sa vie a redistribué les cartes dans la région, sa mort n’a pas éteint les inimitiés créées durant sa longue vie. Daiki Kizoku a toujours jalousé les succès militaires et les clémences reçues malgré ses écarts de conduite. Alors que le nouveau shogun commence une chasse aux baptisés et convertis, Daiki compte bien étendre son domaine en spoliant les territoires les plus isolés du défunt seigneur.
28 avril 1637…
Kawasaki n’est qu’un modeste village assorti d’un manoir à flanc de montagne, bien loin de la capitale. Mais il y a là matière à piller et à humilier la mémoire du clan Date, sans crainte de répercussions. Daiki manque de troupes loyales et craint l’ingéniosité des résidents. Aussi, pendant qu’il mènera l’assaut frontal, vous – ses mercenaires – vous glisserez par derrière pour saper les forces ennemies et voler son trésor, quel qu’il soit, dont l’existence est venue aux oreilles de votre employeur.
Infos supplémentaires
#ITTD2018
Partie initiatique
Les Floraisons Dangereuses (1642)
Amorce historique
La paix des braves
Le Japon ferme ses frontières aux étrangers, suspects aux yeux de la population insulaire d’apporter la décadence et la diablerie. Quasiment tout étranger encore découvert sur le territoire après cette date est puni de mort. La collaboration est passible d’une sentence similaire. L’isolement est quasi-total et ne s’achèvera que deux siècles plus tard. Ce repli sur soi s’accompagne d’un renouveau du système féodal et d’une excellence dans l’art de la guerre alors même que la période est plutôt paisible.
La terre des grands arbres fleuris
Comme ailleurs au Japon de l’ère Edo, le fief de Sakura Hōdo a été durement touchée par la famine hivernale, et ses routes ne sont plus sûres. Depuis l’an dernier, les Oihagi sèment la terreur, rançonnant les voyageurs sur la route principale à flanc de colline, terrorisant les villageois et assassinant les patrouilleurs.
Le fudai daimyo (seigneur/gouverneur) est Daiki Kizoku, sans lien familial avec le shogun (général/dictateur) mais théoriquement allié du puissant trône vacant de Sendai. Cet homme entouré d’une large garde personnelle entretient des rapports distants mais courtois et réguliers avec la capitale. Obligé de maintenir la paix dans sa région, il doit renouveler sa main d’œuvre, amoindrie par les brigandages. Les PJs sont alors engagés, selon leurs compétences, par son lieutenant : Atsuhiko Gunsō, à son service depuis toujours.
Le daicho
Désireux de conserver un certain prestige, Kizoku a commandé voici un an un daicho (ensemble d’épées) au maître-forgeron reculé Ganji Meishō, un artisan d’une telle exigence qu’elle irrite son client. Non content d’avoir gagné une terre, il exige à présent un titre en plus de son paiement en lingots d’or.
Kizoku a envoyé plusieurs messagers récupérer les ouvrages et faire entendre raison au forgeron. Aucun n’est revenu. On soupçonne bien entendu les bandits de les avoir tués et, si le colis a été réceptionné, de l’avoir volé. Le seigneur songe à organiser une expédition plus conséquente lorsqu’un fait nouveau et apparemment indépendant se produit.
Un cadeau empoisonné
Pour l’anniversaire de son épouse, la silencieuse Murasaki, le maître du domaine souhaite lui offrir des étoffes chinoises de la meilleure soie. Hors, à cinq jours de l’événement, un vol a été commis dans la salle des coffres. L’aube se lève sur deux gardes baignant dans leur sang, un trésor amputé d’un gros sac de monnaie et un coffre à étoffes vide. Cet affront ne peut rester impuni.
A peine deux heures plus tard, lorsque la convocation arrive aux PJs, Kizoku n’a pas décoléré. N’ayant pas encore prouvé leur loyauté, ils sont donc les premiers suspects. Mais qui peut ignorer l’appel de son maître ?